
Conseils de ramoneur
Pour obtenir un bon feu de bois, il est essentiel d’utiliser du bois de qualité, tel que le hêtre et le charme, reconnus pour leur puissance calorifique et leur longue durée de combustion.
Il est important que le bois ait été entreposé dans un endroit sec et bien aéré, idéalement pendant au moins 24 mois pour un séchage optimal.
Contrairement à la croyance populaire, un bon feu se démarre par le haut. Il est recommandé de disposer les bûches en dessous, puis d’ajouter du petit bois de sapin sur le dessus pour une inflammation rapide et efficace, en utilisant des allume-feux.
En cas d’insert ou de poêle avec régulateur de tirage, il est conseillé de maintenir les volets ouverts autant que possible pour éviter les encrassements excessifs. Une combustion complète nécessite un apport maximal d’oxygène.
Le goudron est formé à partir de résidus de combustion composés d’un ensemble de produits volatiles véhiculés par la vapeur d’eau suite à la condensation. C’est un liquide à forte teneur en eau, chargé de parcelles de carbone et d’huile empyreumatique qui se propage facilement et qui s’oxyde au contact de l’air. Son odeur est humide, âcre et très désagréable. La formation du goudron est favorisée lors du refroidissement du conduit de fumée. Ce refroidissement apparaît lorsque l’on utilise un combustible humide (l’humidité ralentissant la combustion). Le goudron est le résultat d’une condensation lente dans les chaudières dites à basses températures.
Chez nos voisins français, on parle de « bistre ».
La suie se dépose dans les coudes et les élargissements, là où la vitesse est réduite. Une grande partie est rejetée dans l’environnement. Certaines particules de suie peuvent cependant s’accumuler sous la forme de moutons et s’accrocher aux parois des conduits de fumées lorsque la vitesse de combustion est faible.
La suie est pratiquement incombustible. Elle est le résultat d’une part, du carbone volatil non brûlé se déposant (sous la forme de poudre) sur les parois froides du conduit ou sous forme d’agglomérat (goudrons et résines condensés). Et provient d’autre part, des particules non brûlées ou des particules de coke et de mâchefer provenant de la combustion et des matières inertes (cendres) que contient le combustible et qui sont entraînées par les gaz sous l’influence du tirage.
Oui. Si le ramonage de votre conduit de cheminée n’est pas effectué régulièrement, la suie peut obstruer votre conduit. Contrairement au Calcin, qui fond à partir de 130°C, la suie est pratiquement incombustible (>900°C). Une grande partie est rejetée dans l’environnement, mais certaines particules peuvent cependant s’accumuler sous la forme de «moutons» et s’accrocher aux parois des conduits de fumées lorsque la vitesse de combustion est faible.
Quand il y a un encrassement important du conduit, plusieurs conséquences possibles :
- La possibilité de formation de bouchons conduisant à une auto-extinction des feux
- Le déclenchement un feu de cheminée (durée très courte)
- La provocation d’INTOXICATION PAR MONOXYDE DE CARBONE, qui peut conduire jusqu’au décès des occupants d’un logement.
Oui. Le dépôt massif de suie (et autres dépôts tels que le calcin et le goudron) à l’intérieur d’un conduit de cheminée peut entraîner le déclenchement d’un feu, qui sera plus ou moins rapide selon :
- l’épaisseur du dépôt de suie et du goudron.
- la température du conduit.
- la surcharge de combustible ou tout autre cause étant susceptible de créer un apport d’oxygène et faire enflammer les gaz combustibles émis par les dépôts.
- La vitesse de combustion. Les conduits permettent de diminuer très fortement la formation de suie. Veillez par ailleurs à ne brûler que des combustibles de qualité (proscrire le plastique, les bois traités, etc.).
Les dépôts présents dans les conduits de cheminée ont deux origines :
- Ils sont dus à un phénomène de condensation de la vapeur d’eau et de composés gazeux condensables contenus dans les fumées. Cette condensation apparaît au niveau des parois, surtout lors de la mise en marche du générateur, et dans le conduit lui-même. La température des fumées diminue tout au long de sa montée, et peut se trouver inférieure à la température de rosée des composés gazeux (Qu’est-ce que le point de rosée ?). Plus la température est faible, plus la quantité de dépôts présents dans les conduits sera importante.
- Ils sont dus également à un phénomène de collage des particules solides volatiles aux parois rendues humides. Qu’est-ce que le « point de rosée » ? C’est la température à partir de laquelle commence le phénomène de condensation. Il est fonction de la température des gaz, de la température extérieure et de l’humidité relative de l’air.
Plusieurs problèmes peuvent être la cause du dépôt de goudron dans le conduit de cheminée :
- la qualité du bois : trop humide par exemple
- la qualité du tirage, qui dépend du diamètre et du type de conduit
- l’amenée d’air insuffisante
- le refroidissement intempestif des fumées (conduit non isolé)
- le mode de fonctionnement de l’appareil (tirage fermé).
Il brûle en encrassant le foyer et le conduit. Son rendement est très faible et sa combustion produit des émissions polluantes et nocives. Il est impératif de le stocker afin de le faire sécher pour obtenir un meilleur rendement.
NON, Il faut faire très attention à ne pas brûler des bois ayant fait l’objet de traitements (vernis, peinture, fongicides, insecticides, etc.). Leur combustion provoquerait des émissions toxiques et un possible endommagement pour votre conduit. Les dégâts ne pourraient être pris en compte par l’assurance et notre garantie.
Le ramoneur qui intervient chaque année de manière obligatoire sur l’ensemble les chauffages principaux d’une habitation communique parfois de mauvaises nouvelles. Elles sont généralement liées à l’usure normale de votre chaudière. Votre ramoneur n’est pas responsable de ces défauts et il n’est pas lié financièrement aux techniciens qui interviennent sur les installations et changent les pièces.
Nous avons à cœur que votre installation de chauffage fonctionne de façon exemplaire tant pour votre sécurité et votre confort que pour la protection de l’environnement.
Nous vous présentons, ci-dessous, quelques exemples rencontrés régulièrement par notre équipe de professionnels.
Tube flamme HS
Le tube flamme est déformé par la chaleur suite à une usure normale. Si ce tube n’est pas remplacé, la chaudière peut se mettre en panne. C’est finalement le mieux qui puisse arriver. S’il y a une mauvaise combustion et un encrassement excessif, la chaudière peut alors se boucher et les gaz vont sortir par tous les orifices possibles (les joints, la porte, etc. ) ou… exploser.
Gicleur
Le gicleur brumifie le mazout qui s’enflamme. C’est à cet endroit que s’effectue le mélange air-mazout. Il y a production de chaleur. Au cours des années, cette chaleur peut déformer la tête du gicleur (le rond au centre) . Ainsi, le mélange avec l’air ne sera plus optimal, ce qui engendrera une mauvaise combustion. La conséquence finale est un encrassement excessif du gicleur et du déflecteur (les hélices grises autour) et une formation importante de monoxyde carbone.
La solution : faire intervenir un technicien monteur en brûleur afin de changer les pièces défectueuses.
Porte de la chaudière
Ici, l’isolation de la porte du foyer est défectueuse, elle est cassée et plus étanche. Aussi, il est indispensable de faire remplacer le joint et l’isolation au plus vite.
Ci-contre, la porte tombait littéralement en morceaux. Il est indispensable de faire changer l’isolation et de garantir l’étanchéité afin que les gaz soient évacués via le conduit de fumée et non dans le local du chauffage.
Tuyau percé
Le tuyau de raccordement entre la chaudière et le conduit de fumée (appelé communément cheminée) est percé à cause de la rouille.
Tuyau d’évacuation des condensats percé
L’acidité des condensats (pH) est effectivement assez forte : environ 3,5 avec une chaudière gaz condensation, et 2,5 pour une chaudière fioul condensation. Elle est issue du gaz carbonique de la combustion qui est emprisonné dans la vapeur d’eau lors de la condensation : il forme alors de l’acide carbonique.